Pic Gaspard | Arête Sud-Est

Samedi 15 août 2020

Vendredi en fin d’après-midi, on part du pied du col avec Flo pour aller bivouaquer au pied de l’arête Sud Est du Pic Gaspard. C’est une première pour nous dans ce vallon. Le début est commun avec le sentier du refuge du Pavé puis on bifurque à droite dans le vallon Claire. Ça devient plus technique à partir de la avec plusieurs dalles à remonter et quelques traversées scabreuses. On arrive au bivouac, la vue est splendide avec la Grande Ruine en face de nous ! Les températures sont douces, on dort plutôt bien.

Départ 6 heures du bivouac le lendemain. On arrive rapidement à l’attaque. Le premier ressaut nous met tout de suite dans l’ambiance, ça grimpe et ça ne protège pas trop. Ensuite ça se calme un peu et le soleil arrive, ça fait du bien ! La suite est magnifique, souvent sur le fil de l’arête. Le rocher n’est pas toujours bon, il faut rester vigilant. La vue sur le lac du Pavé est magnifique !
Pour l’itinéraire nous faisons au plus simple sans vraiment regarder le topo. Une traversée coté Sud dans du rocher moyen nous amène au pied du second ressaut. La longueur en 6a est plutôt physique mais courte.

La suite est encore assez longue, l’arête se couche mais le sommet se fait désirer. Il est midi, enfin on arrive au sommet du Pic Gaspard ! Au moment d’attaquer la descente je demande à Flo de sortir le brin de Back-up qui va nous servir pour la descente. Il me dit que c’est moi qui l’ai. Je vérifie mais je ne l’ai pas non plus, on l’a oublié… Tant pis, il faudra faire sans ! On revient un peu en arrière puis on attaque à désescalades le couloir. Le rocher est pourri, on reste ensemble pour ne pas s’envoyer des pierres dessus. Il faut rester concentré, la désescalade n’est pas toujours évidente. Heureusement nous avons assez de longueur de corde pour le dernier rappel qui nous amène sur le glacier qui lui semble obligatoire.

Finalement pas de regrets pour les rappels tant le caillou était mauvais. Sur le glacier ce n’est pas fini, le début est raide, la neige est dure et ça prend du temps à descendre. Ensuite ça va beaucoup mieux et on retrouve le bivouac. Dernière difficultés dans les dalles pour rejoindre le vallon Claire.
A 17 heures nous sommes de retour au parking, bien fatigués mais content d’avoir fait cette magnifique course sauvage !